Si le volume de l’activité de l’entreprise change. Par exemple elle passerait de la vente de 1 000 unités à 800 unités d’un mois à un autre. Le prix de vente reste inchangé … le résultat va-t-il changé ?
La quantité de matière incorporée dans chaque unité va être la même, donc, le coût pour chaque unité reste inchangé. Mais les charges générales de l’entreprise telles que le loyer, les salaires … vont être identiques par rapport au mois précédent et donc leur montant global se répartira sur moins d'unités vendus.
Le calcul des coûts variables va nous aider à montrer que le bénéfice unitaire sur chaque unité va, lui aussi, baisser, car le prix de vente restant identique, c’est le coût de revient unitaire des unités qui va augmenter.
Il s’agit d’étudier le comportement des charges face aux variations d’activité afin de déterminer le niveau des ventes à partir duquel l’entreprise réalise un résultat bénéficiaire. La méthode des coûts variables se base sur une répartition des charges en charges variables proportionnelles à la quantité vendue, et en charges fixes.
Les charges variables varient proportionnellement avec l’activité de l’entreprise.
Ces charges sont proportionnelles aux quantités produites, et donc vendues. Leur coût unitaire est constant. Leur évolution est supposée linéaire.
Par exemple, achats de marchandises, achats de matières premières, main d’œuvre, … On aura toujours besoin de 40m de tissu et de 20h de main d’œuvre pour fabriquer 1 tailleur.
Les charges fixes (ou charges de structure) sont indépendantes de la production.
Elles ne dépendent que de la structure de l’entreprise :
Les charges semi-variables (ou mixtes) sont composées d’une composante fixe et d’une composante variable.
Exemple : La rémunération d’un commercial peut être composée d’une base fixe de 1 200 € (charge fixe) et d’une partie liée aux volumes des ventes réalisées commission de 5 % (charge variable).
Les charges totales de l’entreprise s’obtiennent par la somme des charges variables et des charges fixes.
Exemple : Pour produire 4 000 unités d'un produit, une société supporte en charges de personnel :
On recherche une droite : y = ax + b avec :
Il s'agit de ventiler les charges par nature du compte de résultat, en charges fixes et charges variables.
Exemple : L’entreprise « AIR » fabrique des cerfs-volants. Au cours de l’exercice N, elle comptabilise 887 500 € de charges qu’il est nécessaire de reclasser en charges variables et en charges fixes.
La marge sur coût variable (MCV)
Marge sur coût variable = Chiffre d’affaires - Coût Variable
Le taux de marge sur coût variable (tx MCV)
Taux de MCV = Marge sur coût variable / Chiffre d'affaires
Définition
Soit SR le seuil de rentabilité (chiffre d’affaires)
On cherche : Résultat = 0 ⇒ M/CV = Charges fixes ⇒ Taux de M/CV * CA = Charges fixes
SR =
Le seuil de rentabilité en quantité = SR / prix de vente unitaire
Le point mort Date à laquelle le seuil de rentabilité est atteint. C’est-à-dire, date à laquelle l’entreprise devient bénéficiaire. Plus cette date est atteinte rapidement dans l’exercice plus la sécurité est importante pour l’entreprise.
Dans l'exemple de l’entreprise « AIR » : Date =
On a besoin de deux droites : On se sert de Marge sur coût variable = Charges fixes
L'intersection de ces deux droites représente le seuil de rentabilité A partir de 7 000 cerf-volants vendus, l’entreprise « AIR » réalise des bénéfices.
Seuil de rentabilité (CA) =
Le compte de résultat différentiel est un tableau qui met en évidence les coûts variable et fixe afin de déterminer la marge sur coût variable et le résultat.
Une entreprise a supporté les charges suivantes : La production du trimestre a été de 40 000 unités, toutes vendues à 60€ pièce.
TRAVAIL A FAIRE
1. Présenter le compte de résultat différentiel.
2. On suppose que l'évolution des ventes est linéaire avec la structure actuelle :