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Le pare-feu Stormshield utilise la notion d’objet qui permet par exemple de représenter un serveur (Host), un réseau (Network), une adresse IP ou un numéro de port (TPC ou UDP) en respectant une convention de nommage sur l’interface d’administration.
Sur l’interface d’administration SNS de Stormshield, la création et l’utilisation d’objets sont indispensables à la mise en œuvre des différentes fonctionnalités du pare-feu.
L’intérêt d’utiliser des objets réseaux est multiple :
L'ANSSI a publié des recommandations pour la définition d’une politique de filtrage réseau d’un pare-feu. Voir le document 1.
Cela consiste à organiser les règles de filtrage en 6 sections rigoureusement ordonnées, selon un modèle de sécurité positif (tout ce qui n’est pas explicitement autorisé est interdit) :
| N° | Adresse IP Source | Port Source | Adresse IP Destination | Port Destination | Proto(cole) | Action |
|---|---|---|---|---|---|---|
| Section 1 – Règles d’autorisation à destination du pare-feu | ||||||
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| Section 2 – Règles d’autorisation des flux émis par le pare-feu | ||||||
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| Section 3 – Règles de protection du pare-feu | ||||||
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| Section 4 – Règles d’autorisation des flux métiers | ||||||
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| Section 5 – Règles “antiparasites” (facultatif) | ||||||
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| Section 6 – Règle d’interdiction finale | ||||||
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L’organisation proposée des règles de filtrage, définit 6 sections rigoureusement ordonnées de la façon suivante :
| Ordre | Contenu |
|---|---|
| Section n°1 | Règles d’autorisation des flux à destination du pare-feu |
| Section n°2 | Règles d’autorisation des flux émis par le pare-feu |
| Section n°3 | Règle de protection du pare-feu |
| Section n°4 | Règles d’autorisation des flux métiers |
| Section n°5 | Règles “antiparasites” (facultatif) |
| Section n°6 | Règle d’interdiction finale |
Les règles de sécurité qui autorisent l’accès aux services proposés par un pare-feu doivent être regroupées dans la politique de filtrage. Ces règles sont peu nombreuses et doivent être définies précisément, en particulier au niveau de leurs adresses sources et de leurs services (HTTPS pour l’accès à l’interface d’administration, SNMPv3 pour la supervision).
Les règles de sécurité qui autorisent les flux ayant pour origine le pare-feu doivent être regroupées dans la politique de filtrage. Ces règles sont peu nombreuses et doivent être définies précisément : service d’envoi de journaux, service d’alerte (trap SNMP), service de sauvegarde (SSH ou HTTPS).
Cette section ne comporte qu’une seule règle dite de protection de la passerelle :
| Source | Destination | Service | Action | Journalisation |
|---|---|---|---|---|
| Toutes | Toutes les interfaces du pare-feu | Tous | Interdire | Oui |
La mise en place d’une règle de protection du pare-feu est impérative pour prévenir l’ouverture de flux non légitimes à destination de la passerelle ; la journalisation de cette règle permet de conserver la trace de ces flux illégitimes.
Les règles qui autorisent les flux métiers doivent être regroupées et organisées selon une logique établie et adaptée au contexte. Ces règles constituent l’essentiel de la politique de filtrage, elles doivent être définies précisément au niveau de leurs adresses sources, de leurs adresses de destination et de leurs services.
Il faut être le plus restrictif possible en n’autorisant que le strict nécessaire permettant de respecter les besoins métiers liés à chaque zone du réseau. Éviter lorsque cela est possible des plages d’adresse IP trop larges, des plages de ports trop étendues.
Les règles “antiparasites” peuvent être utilisées pour alléger les journaux de la passerelle, mais doivent être établies en accord avec la politique globale de journalisation de l’architecture. Elles permettent de rendre les fichiers journaux plus exploitables en évitant de garder des traces (exemple : flux de diffusion netbios, dhcp) inutiles.
L’ajout d’une règle explicite d’interdiction finale journalisée garantit l’application du modèle de sécurité positif (tout ce qui n’a pas été autorisé précédemment est interdit) et permet de conserver la trace des flux non légitimes.
NB : La règle de blocage par défaut explicite avec journalisation préconisée par l’ANSSI est sujette à interprétation. L’entreprise Stormshield recommande généralement d’éviter cette règle car mal configurée, elle peut générer un bruit conséquent à l’intérieur des fichiers journaux et les rendre ainsi difficilement exploitables. Ainsi cette règle n’est pertinente que si l’ensemble des protocoles bloqués générant du bruit inutile n’est pas journalisé au préalable (NETBIOS par exemple). C’est d’ailleurs ce que recommande clairement l’ANSSI dans son guide de configuration.
Idéalement, un équipement SNS doit être raccordé à un réseau d’administration sur une interface Ethernet dédiée (une sous-interface virtuelle peut être envisagée si aucune interface Ethernet physique n’est disponible). Il ne doit être administrable que depuis ce réseau et cette interface. La politique de filtrage doit être configurée afin de n’autoriser l’accès aux services d’administration de l’équipement (HTTPS et non SSH) qu’aux adresses IP des postes d’administration déclarées dans le groupe défini pour cet usage.
L’administrateur réseau doit séparer ses usages d’administration et de bureautique. Ainsi, son poste dédié à l’administration ne doit pas avoir accès à Internet (où un accès restreint aux serveurs de mises à jour de l’OS uniquement). Il est également d’usage de se connecter avec un compte utilisateur restreint. Lorsqu’il souhaite avoir des usages bureautiques, il doit utiliser un autre poste présent en dehors du réseau d’Administration. Il est envisageable de pouvoir se connecter au poste « bureautique » depuis le poste d’Administration à l’aide d’un protocole de « bureau à distance » comme RDP. La mise en place d’un poste unique mais avec des conteneurs ou VM qui séparent et isolent les usages peut être aussi envisagée (cf QubesOS ou Clip OS).
Il est important d’activer l’anti-spoofing sur les interfaces réseaux internes. Cette technologie permet au firewall de s’assurer que les adresses IP sources des paquets reçus sont bien légitimes. Sur SNS, lorsque vous définissez une interface comme une interface protégée. Le mécanisme anti-spoofing est effectif.
Vous devez mettre en place des règles de règles de filtrage pour sécuriser votre infrastructure en tenant compte des informations suivantes :
Voici un extrait de la table de filtrage à implémenter sur votre pare-feu.
| N° | Adresse IP Source | Port Source | Adresse IP Destination | Port Destination | Proto(cole) | Action |
|---|---|---|---|---|---|---|
| 1 | * | >1023 | 192.168.228.125 | * | * | Autoriser |
| 2 | adresse réseau Wifi | >1023 | adresse réseau serveurs | * | * | Autoriser |
| 3 | adresse réseau utilisateur | >1023 | * | 22, 80, 443 | TCP | Autoriser |
| 4 | adresse réseau utilisateur | >1023 | * | 53 | UDP | Autoriser |
Question 1 : expliquez chacune des quatre règles puis proposer éventuellement une modification.
Question 2 : en vous aidant du document 3 qui explicite une liste de recommandations de l’ANSSI, indiquez quelles sont les deux règles générales qui manquent ?
Le document 2 compare une table de filtrage « papier » et une table de filtrage sur SNS.
Question 3 : quel est, selon vous, l'intérêt de la règle 3 ?
Voici à titre d'exemple la traduction d'une proposition de table de filtrage et sa mise en oeuvre avec le SNS Stormshield
| N° | Adresse IP Source | Port S | Adresse IP Destination | Port D | Proto | Action |
|---|---|---|---|---|---|---|
| 1 | * | >1023 | 192.168.0.1 | 25 | TCP | Autoriser |
| 2 | 192.168.192.16 | >1023 | 192.168.192.254 | 22, 443 | TCP | Autoriser |
| 3 | * | * | 192.168.0.254 192.168.192.254 192.168.20.254 192.168.30.254 194.0.0.1 | * | * | Bloquer |
| 4 | 192.168.20.0/24 | >1023 | * | 80, 443 | TCP | Autoriser |
| 5 | 192.168.20.0/24 | >1023 | 192.168.30.1 | 53 | UDP | Autoriser |
| 6 | 192.168.30.1 | * | * | 53 | TCP/UDP | Autoriser |
| 7 | * | * | * | * | * | Bloquer |
Cette table de filtrage est celle d’un pare-feu « stateful » ainsi les règles correspondantes à des réponses à une connexion préalablement établie et autorisée sont implicites. Le filtrage se fait ici uniquement en entrée.
Légende aidant à la compréhension du tableau suivant :
Stormshield permet d’organiser les règles de filtrage à l’aide de séparateurs colorés afin de gagner en lisibilité. Il est également possible de donner un nom à chaque règle. Pour cela, il suffit de demander à afficher la colonne « nom » dans la table de filtrage.
Question 4 : Proposez des modifications et améliorations à apporter aux règles de filtrage en les classant dans les 5 sections préconisées.
Suite à une analyse des besoins de l’entreprise et des fonctionnalités avancées de l’appliance Stormshield, le RSSI vous demande de prendre en compte les besoins suivants.